Le Rêve de Malinche

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Fable tragique sur la chute de l’empire aztèque, ce récit à plusieurs voix se concentre sur la figure mystérieuse de la Malinche, esclave offerte par les mayas au conquistador espagnol Cortès, qui devint rapidement sa femme, son interprète et sa conseillère diplomatique. Son rôle historique, aussi crucial qu’ambigu, procède de l’étrange situation de sa parole, intermédiaire entre deux mondes qui ne peuvent - ou ne veulent - pas se comprendre. Pablo Auladell (Le Paradis perdu - Actes Sud l’An 2) magnifie par son trait charbonneux et envoûtant ce texte du cinéaste et écrivain Gonzalo Suárez.

Traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon.

Tragic fable about the fall of the Aztec Empire, this multi-voiced tale focuses on the mysterious figure of La Malinche. First given by the Maya to the Spanish conquistador Cortes as one of the enslaved women, she quickly became his wife, interpreter and diplomatic advisor. As crucial as it is ambiguous, her historical role stems from the peculiar circumstances of her speech : being the intermediary between two worlds which cannot - or will not - understand each other. Written by the filmmaker Gonzalo Suárez, the story is enhanced by Pablo Auladell’s sooty and captivating stroke.

Ex-libris & posters

  • Le Rêve de Malinche
    Ex-libris
    30 x 22 cm

     

    7,00 EUR
Presse

· Presse ·

Album de qualité, Le rêve de Malinche offre un moment de lecture prenant qui parvient à faire revivre, au long de cent soixante-dix planches, une tragédie humaine qui en a préfiguré d’autres.

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Ici, le trait délicatement charbonneux d’Auladell dévoile une Malinche tantôt complice et tentatrice, tantôt résistante et déterminée à empêcher le carnage qui s’annonce entre ses semblables et les envahisseurs espagnols. En ressuscitant cette femme, fantasmée et souvent caricaturée, les auteurs signent un album envoûtant. De ceux qui nous hantent et qu’on a envie d’offrir.

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Partisane d’une cohabitation pacifique, la figure ambivalente de la jeune femme est réhabilitée dans ce récit polyphonique, évanescent comme un cauchemar poisseux, qui n’oublie pas de questionner sur la solitude du pouvoir.

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Cette fable noire réalisée au graphite et pastel est une merveille à contempler.

DBD

La prose parcimonieuse du scénariste Gonzalo Suárez, alternant dialogues et écrits épistolaires, illustre cette prégnance fatale des croyances et de l’idolâtrie qui structure de part et d’autre les imaginaires.

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À travers un récit à l’ampleur lyrique, mettant en scène les dialogues entre Cortés, Malinche et Moctezuma, c’est tout le destin d’un peuple qui se joue par l’échange des paroles, trahissant les intérêts et les ambitions de chacun. Ces paroles devenues armes, magnifiquement illustrées par les traits vifs et profonds d’un fusain rehaussé avec un minimum de couleurs, brouillent les limites entre temps, rêve et réalité, pour nous faire éprouver l’effondrement d’un monde. Un véritable tour de force.

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Charbonneux et intense, le trait d’Auladell nous transmet l’impression d’une descente vers la folie en deux actes.

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